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grand tort : pourquoi me haïssez-vous ainsi ?
— Par ma foi, dit Naimes, à cause de votre déloyauté. Et vous vouliez être un de nos pairs ? Vous auriez donné de beaux conseils !
— Tout cela est bel et bon, dit l’empereur ; mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
Il appela les douze otages de Huon.
— Seigneurs, dit-il, tenez-moi votre promesse. Rendez-moi Huon, ou je vous ferai tous pendre.
— Ah ! sire, s’écrièrent-ils, pitié ! Faites-nous au moins juger.
— Naimes, dit l’empereur, que me conseillez-vous ?
— Vous n’avez qu’une chose à faire, répondit le duc. Allez à Bordeaux, faites venir Huon devant vous, et écoutez ce qu’il vous dira.
— Eh bien ! dit Charles, je suivrai votre conseil.