CHAPITRE VI
Trois femmes de génie : Sophie Germain, George Sand,
Clémence Royer. — Proudhon.
Le Féminisme et les Communistes. — Cours de M. Ernest
Legouvé au Collège de France. — Manifestations inopportunes.
Comme on a pu le remarquer par les chapitres qui
précèdent, si le Féminisme en France a été parfois
bruyant, si les fautes commises par ses adeptes purent
souvent servir d’arguments à ses détracteurs, il
racheta toujours ses erreurs par sa générosité, son
désintéressement.
Jamais, chez nous, se confinant dans la seule défense des intérêts féminins, on ne l’a vu rester étranger à la cause des opprimés, des faibles, des déshérités. Partout où une voix s’éleva pour réclamer plus de justice, moins de souffrance pour le peuple, elle rencontra un écho chez les femmes d’avant-garde. On trouve le Féminisme mêlé à tous les mouvements généreux du xixe siècle, et cela, souvent, au détriment de la cause féministe qui eût certainement plus gagné à se concilier les puissants du jour qu’à les combattre.
Avril de Ste Croix