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Page:Azaïs - À M. le Vte de Châteaubriand, pair de France.djvu/29

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Ainsi, les sentimens des Royalistes constitutionnels se fortifient de leur prévoyance.


Revenez donc, Monsieur, de vos accusations. En supposant une défiance qui n’existe pas, un homme de votre talent, de votre ascendant, de votre influence, pourrait la rendre moins impossible ; et quels ne seraient point alors vos regrets ? Si les Princes Français partageaient vos pensées, ils cesseraient d’aimer, d’honorer la majorité du Peuple qu’ils sont appelés à conduire ; quel malheur flétrissant, quel malheur profond, et pour le Peuple et pour les Princes Français !

On affecte, dites-vous, de craindre leur ambition ! Et quelle ambition voulez-vous qu’on leur attribue ? est-il une position plus élevée, une destinée plus haute que celle qui leur est assurée par leurs droits naturels ?


Non, Monsieur, le peuple Français ne forme plus de craintes ; il n’en a plus un