vérité, ni inspiré par la vertu ; mais lorsque la sensation qu’ils ont produite a été forte, et qu’elle s’est soutenue, on peut être assuré qu’ils ont eu un grand nombre de pensées essentiellement vraies, et de sentimens élevés.
J.-J. Rousseau et Voltaire sont les deux hommes de ce siècle qui ont produit la sensation la plus vive et la plus fortement soutenue. C’est donc à eux, spécialement, que conviennent les indications que nous venons de donner, et c’est également sur eux que devaient porter spécialement les reproches et l’animosité des hommes qui n’ont point encore appris à voir dans les révolutions l’ouvrage de la Nature.
Dans un livre que j’ai récemment publie, sous le titre de Manuel du philosophe, ou Principes éternels, je crois avoir montré d’après quelles lois la nature, éter-