Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/18

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reux Écrivains, plus insensés cependant que coupables, n’étaient que d’aveugles instrumens entre les mains de quelques fauteurs inconsidérés de l’Ordre ancien. Ceux-ci abusaient de leur force inattendue et passagère. Vivement satisfaits de l’avoir obtenue, par cela même qu’ils en avaient long-temps abandonné l’espérance, et vivement pressés d’en jouir, par cela même qu’un instinct de raison et d’expérience leur apprenait qu’ils ne pourraient la conserver, ils cherchaient, tant qu’ils pouvaient, à contraindre le Gouvernement, à l’entraîner vers le cercle étroit de leur cause, à l’y faire entrer, à l’y retenir ensuite lié et prisonnier.

Ah ! Monsieur ! vous qui parlez si souvent, et avec tant d’amertume, des hommes des cent jours, ne direz-vous jamais rien des hommes qui les ont provoqués et qui leur ont donné des armes ?

Je reprends votre tableau.

« La Chambre de 1815 fut convoquée