Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/26

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Cette pensée de la majorité de la France était judicieuse. ainsi que la défiance qui en provenait.

M. Fiévée ajoute (page 192) : « Les députés qui vivent à Paris, et participent au Gouvernement, voulaient que l’inamovibilité fut accordée de suite, parce que, disaient-ils, tant que les juges ne seraient pas assurés de leur indépendance, ils craindraient de condamner des hommes puissans, de s’en faire des ennemis capables d obtenir leur destitution. »

Ces députés qui conformément à la définition générale que vous avez donnée de la Chambre, voulaient mettre la justice partout en formaient sans doute la majorité ! Non, Monsieur ; ils n’y étaient qu’en’très-petit nombre. La majorité acceptait la proposition de M. Hyde de Neuville ; elle voulait de la partialité dans la justice.

Heureusement, cette proposition anarchique fut rejetée par la Chambre des pairs. Les destitutions par masse sous le