Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

exagération, afin de ne pas nuire a leur cause, afin de ne pas accélérer de nouveau l’œuvre que l’on veut retarder.

Le Gouvernement, qui cherchait avec une vraie sollicitude tous les moyens praticables de soulager le clergé, n’en trouvait qu’un seul a cette époque de détresse générale ; c’était d’affecter, à l’amélioration du sort des prêtres en activité, et des institutions religieuses, le produit des extinctions des rentes viagères et des pensions ecclésiastiques.

La majorité de la Chambre repoussa ce projet ; et elle y substitua plusieurs propositions singulièrement propres a rendre à la Révolution ses alarmes et sa violence.

La première fut d’accorder légalement aux ecclésiastiques la faculté de recevoir toutes donations, de décider que le Clergé aurait l’administration des biens que ces donations lui rapporteraient, et, chose étonnante ! d’instituer, pour constater et garantir ce genre d’acquisition, des Conseils ecclésiastiques, dans lesquels n’inter-