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Religion, qui fondaient et soutenaient tant d’utiles institutions, étaient, plus qu’on ne pense, la cause de cette piété. »

Quel raisonnement bizarre ! La piété des fidèles avait nécessairement précédé là richesse du Clergé, puisqu’elle l’avait causée. Dans la suite, certains emplois utiles et solennels de cette richesse, avaient certainement affermi la Religion. Mais un effet qui a causé sa cause, est une chose bien étrange dans la nature !

Le dessein proclamé de la Chambre était ainsi de rétablir, autant qu’il serait possible, l’ancienne fortune territoriale du Clergé, afin de ranimer, le plus promptement possible, la piété religieuse !

Mais lorsque tous les fonctionnaires. d’un ordre quelconque, vivaient de salaires, lorsque le Roi lui-même ne soutenait la splendeur du. trône que par une liste civile, dans quelle intention réelle voulait-on rendre de nouveau propriétaire une corporation, dont les membres sont en