Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/51

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fusion ton des pouvoirs qui précède et prépare la tyrannie ?

Et si, du moins, on n’eut voulu que réduire le Gouvernement à l’impossibilité d’agir ! i Mais, en prenant toujours, avec une ardeur fastueuse et passionnée, la défense d’une certaine masse de Français contre le Gouvernement, ne voulait-on pas enflammer celle-ci d’une ardeur séditieuse ! Ou du moins, sans en avoir formellement la volonté, n’était-on pas imprévoyant et aveugle jusques au point de suivre une marche semblable à celle de nos premiers factieux ? Ceux-ci avaient excité et armé contre l’autorité royale tous les sectateurs naturels d’un Ordre nouveau ; les Députés de 1815 excitaient et armaient contre l’autorité royale tous les sectateurs naturels de l’Ordre ancien ils allaient rapidement vers les mêmes résultats.

Honneur aux hommes courageux et éloquens, tels que M. Royer-Colard, qui, beaucoup moins intimidés par les passions