Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/85

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veut réussir dans une demande, il faut cacher soigneusement ce qu’on a fait pour le trône ! »

Et quelques lignes plus loin, ainsi que dans mille occasions, vous semblez prendre à tâche de relever le parti d’un homme dont la mort politique est consommée. « Buonaparte, dites-vous, tuait ceux qu’il estimait. » (Cependant il vous a laissé vivre.) « Il mettait, ajoutez-vous, du prix à la pureté de la victime ; quand il a déshonoré quelqu’un, c’est moins par sa haine que par sa faveur ! »

Que d’hommes recommandables cependant parmi ceux sur lesquels ses faveurs sont tombées ! Si l’on éprouve un embarras, c’est celui de choisir. Ne citons qu’un exemple. Ce général Drouot, que Napoléon aima, respecta, que toute l’Europe vénère et admire ; qui, dès sa plus tendre jeunesse, a présenté la réunion, si noble, si touchante, de toutes les vertus antiques, avec la générosité et l’aménité du plus aimable Français ; qui, en se chargeant de