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Page:Azaïs - Troisième Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/17

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paix durable, et avaient acquis les forces nécessaires pour la maintenir. C’est ce qui rend Napoléon inexcusable d’avoir refusé à Dresde, et plus récemment à Châtillon, de concourir à cette paix générale. Nous, simples citoyens, éloignés des lieux ou les Chefs des Nations manifestaient leurs sentimens et leurs principes, nous pouvions les juger avec défiance ; nous pouvions craindre qu’une bonne foi parfaite ne régnât pas dans les cabinets étrangers, lorsqu’ils demandaient à la France de descendre, de son élévation démesurée, à une situation encore imposante et honorable. Ce n’était pas sans quelques motifs dignes d’égards que nous considérions toute paix, à laquelle Napoléon consentirait, comme ne pouvant être qu’une trêve passagère, pendant laquelle les ennemis naturels du Peuple Français rassembleraient les moyens de l’écraser ; et même, en reconnaissant dans l’âme de quelques grands Souverains, tels qu’Alexandre, les intentions les plus