Page:Azaïs - Troisième Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/45

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que, délivrée de tout frein, secouant toute mesure, elle peut se revêtir de formes si saillantes. Aussi, vous faites une impression vive ; on dévore tout ce qui sort de votre plume : l’esprit humain est si avide d’émotions agitées ! Mais tout se compense ; une fois l’agitation passée, on ne revient plus sur l’objet qui l’a produite. Tous vos écrits seront lus, Monsieur, mais une seule fois.


Laissons, pour un autre temps, les discussions littéraires ; les circonstances actuelles rendent d’autres discussions bien plus pressantes ; il s’agit d’attribuer à leurs véritables causes tous les mouvemens de quelque importance, parce que, pour un peuple, comme pour un individu, la première sagesse est de bien connaître sa position.

Vous venez de dire :

» Le bruit de la tentative de Buonaparte pour s’évader de Sainte-Hélène inquiétait les esprits, quand le Conservateur,