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LA COMTESSE DE FRONTENAC

des parents et amis de l’un des conjoints.

Quand de la Grange apprit le mariage de sa fille il entra en fureur et il dit : « Je n’ay que cinquante ans, je me remarierai, j’aurai douze enfants, elle n’aura que le bien de sa mère (84,000 écus). Je lui ôterai deux cent mille écus qu’elle pouvait espérer de moi. »[1]

Dans sa colère de la Grange épousa en effet, peu après, une veuve, madame d’Albège. Les choses s’accommodèrent ensuite entre le père et la fille, et celui-là au lieu de douze enfants comme il l’avait espéré n’eut qu’une seule fille de son second mariage.

Le 7 mai 1651, la comtesse de Frontenac donna le jour à un fils qui ne fut baptisé que le 15 mai 1655 à Saint-Sulpice sous le nom de François-Louis ; il eut

  1. Tallemant des Réaux.