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LA COMTESSE DE FRONTENAC



Deux belles et jeunes comtesses
Ses deux mareschalles de camp,
Suivirent, sa royalle altesse
Dont on fit un grand cancan.

Fiesque notre bonne comtesse
Allait baisant les bateliers
Et Frontenac, quelle détresse,
Y perdit un de ses souliers.


La princesse étant partie d’Orléans le 2 mai 1652 se rendit à Angerville où elle trouva l’escorte qu’on lui avait envoyée. Comme il faisait très beau temps, elle monta à cheval ainsi que la comtesse de Frontenac et elles se promenèrent devant les troupes. Un peu auparavant Gaston d’Orléans avait écrit à mesdames de Fiesque et de Frontenac, pour leur offrir ses félicitations sur leur bravoure et leur fidélité, et au-dessus de la lettre il avait mis : À mesdames les comtesses maréchales de camp dans l’armée de ma fille contre le Mazarin. Ce fait était connu des troupes qui les respectaient beaucoup et