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LA COMTESSE DE FRONTENAC

Tuileries. « Pour moi, écrit-elle, toutes ces nouveautés me réjouissaient, et comme je n’étais pas fort contente de la Reine et de mon père, ce m’était un grand plaisir de les voir embarrassés ; je ne m’amusais qu’à regarder tous les gens qui avaient des épées, qui n’avaient pas coutume d’en porter et qui les portaient de mauvaise grâce. »

Le peuple n’ignora pas les dispositions de la princesse, et dès lors les Frondeurs fondèrent sur elle de grandes espérances. Après cette révolte il y eut un arrangement peu solide entre Mazarin, le parlement et la Fronde, et presque tous les prisonniers d’État furent mis en liberté. La cour retirée à Saint-Germain fut obligée peu après de rentrer de nouveau en arrangements avec les Frondeurs qui avaient repris les armes, et la régente se retira à Amiens au lieu d’entrer à Paris. Ce fut pendant ce temps que se forma le