Page:Bégis - Instruction libertine, 1860.djvu/14

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4.

allait pour la première fois jouir réellement de sa maîtresse, quoiqu’il eût bien des fois passé plusieurs heures au lit dans ses bras, en état de pure nature tous deux, dans la bienheureuse chambrette.

Il attendit donc avec bonheur et impatience, presque comme à un premier rendez-vous, Justine, qui n’eut garde de manquer de parole, car elle partageait complètement les sentiments qu’éprouvait son amant, elle arriva à sept heures du soir.

Charles avait fait préparer un petit ambigu, coquet et réconfortant, la table était mise près du lit, on soupa gaîment et on se coucha de bonne heure pour avoir plus de temps à donner aux joûtes amoureuses auxquelles on se livra avec toute l’ardeur de véritables amants jeunes et vigoureux.

Après s’être donné beaucoup de mouvements dans ces joyeux exercices, nos deux amoureux se reposèrent et se mirent à causer de leurs doux plaisirs. On était tout frais pour traiter le sujet. La curieuse Justine prit alors la parole :