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l’église s’étaient couverts de nombreux tableaux de l’école italienne, singulier oubli des austères prescriptions du saint fondateur. Mais ce qui constituait la principale richesse de l’édifice c’était les nombreux et somptueux tombeaux des princes et des ducs qui avaient fait de l’église de Cîteaux le Saint-Denis de la Bourgogne pendant deux siècles et demi et jusqu’au temps où Philippe le Hardi fonda la Chartreuse de Champmol pour sa sépulture et celle de sa race.

99. Vue cavalière de l’abbaye de Cîteaux vers 1720.
(Dessin de Dom Étienne Prinstet.)

Au sud de l’église s’étendait le grand cloître (C), dit du Silence, dont les galeries, ainsi que la salle du Chapitre, abritaient d’innombrables sépultures d’abbés et de dignitaires ecclésiastiques. Au sud du préau s’élevait le lavabo (D), abrité sous un édicule octogonal, en face de l’entrée du réfectoire. Les bâtiments réguliers, entourant le grand cloître, comprenaient, au levant, la salle du Chapitre (E), largement ouverte sur la galerie, comme à Fontenay, par une grande porte flanquée de larges baies qui permettaient aux frères lais d’assister aux délibérations. À la suite, un passage conduisant aux autres cloîtres, le chauffoir (F) et une vaste salle de cinq travées (G). Le dortoir s’étendait sur toute la longueur du bâtiment.