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Page:Bégule - L’Abbaye de Fontenay et l’architecture cistercienne.pdf/18

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l’ardeur soutenue de mon fils René Aynard, qui l’a seul dirigé. Il a été parfaitement secondé par notre entrepreneur, M. Bernard Bailly, de Montbard, et par son contremaître, M. Émile Bailly, qui ont conduit les travaux avec une intelligence remarquable du passé et une inlassable activité. Ils se sont montrés de la famille des maîtres-artisans du moyen âge, qui savaient se tenir en communion avec les maîtres de l’œuvre.

Les vitraux ont tous été l’œuvre excellente de M. Bégule qui, dans leur conception, a scrupuleusement suivi les traditions et les règles de l’art de Cîteaux.

Enfin, je dois rappeler, avec une affectueuse gratitude, les conseils éclairés de mon beau-frère, M. Henri de Montgolfier, qui, ayant passé sa vie à Fontenay, le connaît si bien ; ainsi que la collaboration de son fils, M. Paul de Montgolfier, qui a reproduit, en de belles et précises aquarelles, les nombreux spécimens de carrelages émaillés des xiiie et xive siècles se retrouvant encore dans l’église et les cloîtres.

En terminant cette courte présentation de l’ouvrage de M. Lucien Bégule à mes amis, qu’il me soit permis d’ajouter, ne serait-ce que pour encourager ceux à qui incomberait la charge d’un travail semblable à celui qu’il a été dans ma destinée d’accomplir, qu’il n’est point sans joie ni sans récompense. J’ai trouvé l’une et l’autre en m’y associant avec un de mes chers enfants ; en faisant un acte de foi et d’amour envers la vieille France dont tous ceux qui le peuvent doivent préserver les glorieux titres d’art ; et enfin, j’ai goûté la satisfaction du vieillard qui conserve l’illusion de la vie qui échappe, en prolongeant la vie plus durable de choses, dont il ne s’est jamais cru que le dépositaire respectueux et passager.

Éd. AYNARD.
Octobre 1911.