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la cathédrale de lyon

construction, des marbres précieux, des colonnes de jaspe et de porphyre avait été employés à profusion et un grand crucifix recouvert de lames d’argent surmontait la grande porte de sa façade, en travers de la nef. Les chapelles et les autels secondaires, adossés au jubé et à la plupart des piliers, avaient chacun leur vie propre, leurs desservants, leurs dotations et leurs cérémonies particulières. Les chapelles latérales ouvertes successivement dans les collatéraux, entre les contreforts, étaient enrichies de retables, de clôtures et de mausolées, vrais bijoux de pierre et de marbre, ciselés avec des délicatesses d’orfèvre.

Ajoutons l’effet produit à l’intérieur de la cathédrale par les verrières, alors au grand complet dans les fenêtres hautes et dans les chapelles, d’où la lumière descendait, polychromée et adoucie, sur la paix des tombeaux et l’on comprendra quelle pouvait être, aux jours des grandes fêtes, l’impression religieuse d’un pareil vaisseau, encore solennisé par le souvenir des scènes historiques qui s’y étaient déroulées. À l’extérieur, les trente-deux grandes statues en pied des ébrasements des trois portails et du bas de la façade, les innombrables figures d’anges, de prophètes et de saints, alors intactes, qui peuplaient les voussures, toute la faune des innombrables gargouilles animant cette façade couronnée par le Dieu de majesté étincelant de dorures au sommet du pignon.


Les tableaux. — La cathédrale possédait un cer-