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la cathédrale de lyon

les reliques des saints martyrs Spérat, Cyprien et Pantaléon, était décorée d’une mosaïque représentant le Christ entouré des quatre animaux symboliques, les Apôtres disposés à ses côtés, l’Agneau divin, les quatre fleuves du paradis et saint Jean administrant le baptême. Cette mosaïque, probablement carolingienne, imitait celles des basiliques romaines.

On sait en outre, d’après une ancienne tradition confirmée par l’archevêque Renaud de Forez, en 1208, qui accordait certains privilèges à la corporation des pelletiers, que le terrain sur lequel s’élevait l’église avait été libéralement concédé par un membre de cette corporation.

Dès le milieu du xie siècle, l’église Saint-Jean menaçait ruine et, malgré d’importants travaux de restauration, tels que ceux entrepris par le doyen Richon, qui fit refaire la toiture et soutenir par un mur haut et épais l’abside qui s’effondrait[1], on dut songer à sa reconstruction.

Les travaux du nouvel édifice étaient assez avancés entre 1084 et 1100 pour que l’archevêque Hugues Ier pût faire exécuter à ses frais le clocher, la toiture, le maître-autel et même cinq verrières. De 1107 à 1117 son successeur Gaucerand termine

  1. En 1889, à l’occasion des fouilles faites dans le chœur de Saint-Jean, on découvrit les substructions de l’abside en hémicycle de l’église primitive et du mur de soutènement postérieur. Cette abside se trouvait derrière le maître-autel actuel, sous la première travée du chœur. Parmi les nombreux fragments de sculpture carlovingienne, on mit au jour les débris du chancel de cette église. (Note communiquée par M. l’abbé Longin, qui suivit ces fouilles avec la plus grande attention.)