hauteur où elles se trouvent. Ce parti décoratif, d’origine orientale, importé en Italie au XIe siècle, puis au XIIe à Lyon qui avait déjà tant de relations commerciales avec la Péninsule, joue un rôle des plus importants dans l’ornementation de la partie romane de la cathédrale[1].
Les incrustations de la cathédrale de Lyon seraient uniques en France si elles n’avaient été copiées au XIIe siècle dans l’abside de la cathédrale voisine de Saint-Maurice de Vienne. Ce décor de couleur, tout oriental, apporte une note délicate au milieu de la sévérité de l’architecture. Les motifs répandus à profusion sur les chapiteaux, sur les tailloirs, les frises et jusque sur la marche supérieure du trône archiépiscopal sont d’une vie et d’une fantaisie étonnantes : on remarque des Janus bifrons et trifrons, des têtes de bouc, des poissons affrontés, le cheval, le hibou, le lion, une pleine lune, un évêque mitré, et enfin des masques grimaçants.
- ↑ Lucien Bégule, Les incrustations décoratives des cathédrales de Lyon et de Vienne, 1905.