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la cathédrale de lyon

nées, encadrées par les branches d’ogives qui viennent se souder en faisceau à la clef de voûte. Les ajours de ces fenêtres affectent la forme très rare et peut-être unique d’un cœur. Les quatre fenêtres des travées à la suite sont divisées en trois baies par des colonnettes ; l’arc brisé de la baie centrale est très surhaussé et ceux des deux baies latérales ont leur sommet découpé par de petits évidements circulaires, disposition dont nous ne connaissons pas d’autre exemple.

Les voûtes sur croisée d’ogives, contemporaines, ou à peu d’années près, de celles du transept, sont du début du xiiie siècle. Un problème délicat venait, à ce moment, se poser à la sagacité du constructeur. L’architecture se lançait dans une nouvelle voie et les voûtes gothiques élevées sur la construction romane risquaient de compromettre gravement l’harmonie du chœur. Le maître d’œuvre s’en est tiré avec une habileté parfaite. La courbure de la voûte a été sensiblement brisée au sommet, mais sans prétendre aux élancements des cathédrales du Nord.

Dès le transept, l’architecte a pu librement lancer ses voûtes dans l’espace, mais encore a-t-il su ménager sa transition entre l’élévation de la nef et celle des bras de croix, en donnant à ceux-ci la hauteur même du chœur. Dans le transept, qui s’élève à la hauteur de la nef, les différences de niveau furent rachetées au moyen de murs verticaux, ajourés, au-dessus du chœur, par une rose et deux baies latérales et, au-dessus