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la cathédrale de lyon

transept, on avait élevé le périmètre des collatéraux, et de la façade même jusqu’au niveau des bases des piles engagées. Les profils rappellent de très près ceux des piliers romans du chœur. Quand les travaux reprirent, au XIIIe siècle, le maître d’œuvre monta les bas côtés sur les fondations déjà établies ; mais les piliers de la nef sont tout entiers du XIIIe siècle. La disposition primitive des collatéraux, tels qu’ils étaient avant l’ouverture des chapelles, avec leurs fenêtres à deux baies, est encore visible dans la travée qui touche la façade.

La nef, qui offre une complète unité, tout au moins dans ses grandes lignes, comprend huit travées recouvertes de quatre voûtes d’ogive sexpartites. Chacune de ces grandes voûtes, coupées par une nervure intermédiaire passant par la clef, embrasse deux travées. Seules, les deux dernières travées à l’occident furent élevées en même temps que la partie intérieure de la façade sous l’administration de Pierre de Savoie, vers 1310. Les voûtes de ces deux travées ne furent terminées que plus tard, en même temps que le haut de la façade, par l’archevêque de Thurey, 1358-1365, dont on retrouve les armes aux vitraux et aux clefs des voûtes[1].

L’élévation du vaisseau comporte trois divisions : les grandes arcades s’ouvrant sur les collatéraux

  1. Une conséquence fâcheuse du plan carré formant deux travées divisées par un léger arc doubleau, c’est de donner aux arcs ogives une direction trop oblique dont la projection coupe désagréablement la vue des fenêtres, comme on peut s’en rendre compte sur l’élévation longitudinale.