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la cathédrale de lyon

et reposant sur de robustes piliers, un triforium se développant tout autour de l’édifice et les fenêtres hautes.

Les huit piliers cruciformes, tous semblables, sont composés d’une grosse pile cantonnée de quatre colonnes engagées. Deux de ces colonnes soutiennent les grandes arcades de la nef, une autre les arcs doubleaux longitudinaux des bas côtés et la dernière s’élance jusqu’aux voûtes de la nef pour porter alternativement la retombée des arcs doubleaux ou la nervure intermédiaire des grandes voûtes. Entre ces quatre colonnes, deux colonnettes en délit montent supporter les croisées d’ogives de la nef et deux autres soutiennent les formerets et les nervures des bas côtés. Ces faisceaux de colonnes reposent sur un socle robuste à huit faces et des bases à deux tores séparés par une scotie entre deux filets, très refouillée et se creusant en gouttière profonde. Le tore inférieur, robuste et saillant, accompagné de griffes, déborde sur les bases, tandis que le tore supérieur, plus aplati, semble écrasé par le poids des colonnes. Dans les collatéraux, les arcs doubleaux, les formerets et les ogives portent également sur une grosse colonne et quatre colonnettes engagées dans le mur latéral. Au pied de ce mur régnait une assise de pierre destinée à servir de banc aux fidèles. Cette disposition se retrouve près des piliers et dans la dernière travée. Les chapiteaux des piliers et des colonnes montrent un admirable épanouissement de feuillages d’érable,