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la cathédrale de lyon

de ronde, surmonté d’une balustrade dentelée qui ne réussit pas à cacher l’énorme toiture moderne. Entre chacune des fenêtres, six arcs-boutants doubles, appuyés sur de puissants contreforts surmontés de pinacles élégants, viennent épauler la poussée des voûtes. Au midi, six grandes statues de belle allure sont adossées à la face principale de chacun des contreforts. Malgré les mutilations causées par les arquebusades des calvinistes en 1562, on reconnaît encore facilement Moïse, Aaron, Josué, Gédéon, le jeune David recevant l’onction de la main de Samuel et enfin David, le Roi-prophète, couronné et jouant du rebec. Ces six figures groupées par un lien historique apparent rappellent les principaux moments de la destinée du peuple juif avant le Messie et, en même temps, les grandes institutions judaïques, symbolisées chacune par leur premier ou leur plus illustre représentant : la théocratie par Moïse, le sacerdoce par Aaron, l’armée par Josué, la judicature par Gédéon, la prophétie par Samuel, la royauté par David.

La face septentrionale présente la même disposition, mais les contreforts sont dépourvus de statues. Comme l’église Saint-Étienne masquait ce côté de l’édifice, on a réservé toute l’ornementation pour les culées méridionales, exposées aux regards des chanoines qui circulaient dans le cloître.


Façade. — Construite au cours du XIVe siècle