Page:Béland-Mathieu - Mes quatres années de captivité en Belgique, La Canadienne, Janvier 1920.djvu/12

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pourrais dire, de tous les jours et de tous les instants, dura deux ou trois mois. Je n’hésite pas à dire que je crois que ce sont ces périodes d’anxiété et de travail intense de la part de ma mère, qui ont provoqué la terrible maladie qui la conduisit au tombeau un an plus tard.


Pêcheur en « eau trouble ? »



UN riche Allemand, M. Von Mallinkrotdt, habitait Cappellen depuis de nombreuses années. C’était un noble et, comme on le disait, un ami personnel de l’empereur. On assurait aussi qu’il avait ses entrées au ministère belge, car, il avait obtenu le droit de pêche dans les canaux qui entourent les forts d’Anvers. On se demandait en vérité, pourquoi cette pêche avait tant d’attrait pour cet Allemand.

Ceci est simplement une digression. Ce que j’avais dans l’esprit en mentionnant ce noble allemand, c’est la démarche que ma mère, par l’entremise du maire de Cappellen, le supplia de faire en faveur de mon père. Il promit, à son premier voyage à Berlin, de faire quelque chose, mais à son retour, la seule consolation qu’il put nous donner, fut de nous dire que l’enquête se poursuivait toujours. Il a été impossible d’en savoir plus long.


Petites taxes de guerre



DURANT mon séjour de trois ans d’une captivité voilée à Cappellen, j’ai eu bien des fois l’occasion d’aller à Anvers.