Page:Béland-Mathieu - Mes quatres années de captivité en Belgique, La Canadienne, Janvier 1920.djvu/18

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aimé ! Quelles heures émouvantes passées à déballer tous ces trésors, à lire ces courts envois, un mot d’un petit canadien à son « petit frère belge, » que sais-je ?

Nous assortissions tout, puis la distribution se faisait parmi les plus nécessiteux. Les mères venaient avec leurs petits enfants, expliquaient leurs besoins, et recevaient les articles qui se rapprochaient le plus de ce qui leur était indispensable. Ces secours venus du Canada ont donné des résultats incalculables en Belgique et je puis dire, sans crainte d’être contredite, que non seulement ils ont été appréciés par les pauvres, mais qu’ils ont laissé dans le cœur du peuple belge tout entier un sentiment d’éternelle reconnaissance.


Les gamins pratiquent le « pas de l’oie »



LES gamins d’Anvers sont renommés pour leur espièglerie. Aussi ne manquèrent-ils pas une seule occasion de taquiner les Allemands. Il m’est arrivé d’être témoin d’un incident assez amusant. Nous étions attablés, mon père, ma mère et moi, vers une