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EN PRISON À BERLIN

économiser assez de calories pour ne pas souffrir du froid.

Il nous était permis d’écrire deux lettres et quatre cartes postales par mois. C’est le règlement qui, en Allemagne, s’applique à tous les prisonniers sans distinction.

Toute lettre adressée à l’étranger était détenue pendant dix jours, mesure militaire. Toute notre correspondance, celle qui partait comme celle qui arrivait, était minutieusement censurée. Durant toute ma captivité, je n’ai jamais reçu un seul journal canadien, bien que plusieurs copies m’aient été adressées.

Des cours de langues, — vivantes, — étaient donnés par des prisonniers chaque jour à la prison. Là, chacun pouvait, suivant son goût, apprendre le français, l’anglais ou l’allemand.

Nous n’avions que très rarement un service religieux, soit protestant, soit catholique. Durant mes trois années de captivité, je ne me rappelle pas avoir été invité à me rendre à la chapelle, située dans une autre division que celle où j’avais ma cellule, plus de deux ou trois fois.

Je surprendrai peut-être un peu mes lecteurs en