Page:Béland - Mille et un jours en prison à Berlin, 1919.djvu/61

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que son prédécesseur ; il n’avait habité ni l’Espagne ni le Brésil, mais il nous venait en ligne droite de la Prusse orientale. C’est dire qu’il était une manière de « surboche ». Violent et arrogant, il traitait son ordonnance avec une rigueur assommante. La maison en tremblait lorsqu’il se mettait en frais de le morigéner, et cela arrivait assez souvent. Il nous quittait au bout de trois semaines, et Dieu sait dans quelle mesure nous l’avons regretté !… Nous étions donc encore une fois délivré de tout Allemand, du moins au point de vue domestique.

L’un des médecins de Capellen était depuis peu revenu de Hollande. Après avoir consulté toute la famille, nous décidons, ma femme et moi, de faire les démarches nécessaires pour sortir du pays occupé avec l’intention de passer en Amérique.