Mets-nous en train, bien en train, tous en train,
Et rends enfin au Vaudeville
Ses grelots et son tambourin.
Au lieu de fades épigrammes,
Qu’il aiguise un couplet gaillard :
Collé, quoi qu’en disent nos dames,
Est un fort honnête égrillard.
La gaudriole, qu’on exile,
Doit refleurir sur son terrain.
Eh ! va ton train,
Gai boute-en-train !
Mets-nous en train, bien en train, tous en train,
Et rends enfin au Vaudeville
Ses grelots et son tambourin.
Malgré messieurs de la police,
Le Vaudeville est né frondeur :
Des abus fais ton bénéfice ;
Force les grands à la pudeur ;
Dénonce tout flatteur servile
À la gaîté du souverain.
Eh ! va ton train,
Gai boute-en-train !
Mets-nous en train, bien en train, tous en train,
Et rends enfin au Vaudeville
Ses grelots et son tambourin.
Sur la scène, où plus à son aise
Avec toi Momus va siéger,
Relève la gaîté française
À la barbe de l’étranger.
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