Chaque fête, grâce à nos princes,
On peut vivre de pain bénit.
Bénis soient la Vierge et les saints :
On rétablit les capucins !
L’église est l’asile des cuistres ;
Mais les rois en sont les piliers :
Et bientôt le banc des ministres
Sera le banc des marguilliers.
Bénis soient la Vierge et les saints :
On rétablit les capucins !
Pour tâter de l’agneau sans taches,
Nos soldats courent s’attabler ;
Et devant certaines moustaches
On dit qu’on a vu Dieu trembler.
Bénis soient la Vierge et les saints :
On rétablit les capucins !
Nos missionnaires font rendre
Aux bonnes gens les biens de Dieu ;
Ils marchent tout couverts de cendre :
C’est ainsi qu’on couvre le feu.
Bénis soient la Vierge et les saints :
On rétablit les capucins !
Fais-toi dévote aussi, Fanchette :
Vas, il n’est pas de sot métier.