Pan ! pan ! c’est la Fortune :
Pan ! pan ! je n’ouvre pas.
Elle offre perles et rubis,
Manteaux d’une richesse extrême.
Eh ! que nous fait la pourpre même ?
Nous venons d’ôter nos habits.
Pan ! pan ! est-ce ma brune,
Pan ! pan ! qui frappe en bas ?
Pan ! pan ! c’est la Fortune :
Pan ! pan ! je n’ouvre pas.
Elle nous traite en écoliers,
Parle de gloire et de génie.
Hélas ! grâce à la calomnie,
Nous ne croyons plus aux lauriers.
Pan ! pan ! est-ce ma brune,
Pan ! pan ! qui frappe en bas ?
Pan ! pan ! c’est la Fortune :
Pan ! pan ! je n’ouvre pas.
Loin des plaisirs, point ne voulons
Aux cieux être lancés par elle :
Sans même essayer la nacelle
Nous voyons s’enfler ses ballons.
Pan ! pan ! est-ce ma brune,
Pan ! pan ! qui frappe en bas ?
Pan ! pan ! c’est la Fortune :
Pan ! pan ! je n’ouvre pas.