Page:Béranger - Chansons anciennes et posthumes.djvu/660

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« Grâce aux doctrines éclectiques,
« En France on doit s’entendre au mieux
« À redorer les basiliques,
« À rebadigeonner les dieux.

« Las de notre long ostracisme,
« Paris va nous tendre les bras ;
« Il prouve assez son atticisme
« Par le cortège du bœuf gras.

« Le Bon Sens, à notre passage,
« Dira : Puisque je n’y peux rien,
« Vivent les dieux ! Qu’importe au sage
« D’être à la fois juif et païen !

« En avant l’Olympe homérique !
« Vieux Pégase, accours, et je pars.
« Mais respect à la politique !
« Ici laissons Neptune et Mars.
 
« — Ah ! dit le curé, sur tes traces,
« Phébus, nous touchons à nos fins.
« Chantez, Amours, Muses et Grâces :
« Faites la barbe aux Séraphins. »

Rien ne s’en va qui ne revienne,
Sinon toujours, au moins trois fois :
Des Jésuites qu’il vous souvienne ;
Qu’il vous souvienne aussi des rois.