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Page:Béranger - Ma biographie.djvu/308

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notes pour parler des deux chansonniers que ses vers caractérisent ici rapidement et nettement. Dans Ma Biographie il est question de Favart, que Béranger a vu dans son enfance. Il n’a pu voir Panard, né en 1694, mort en 1765. (Note de l’Éditeur.)


Note XLVI. — À la date.

Cette chanson, faite dans les Cent-Jours, peu de temps après le retour de Napoléon, parut imprimée dans plusieurs journaux. Parmi les auteurs qui ont injurié ce grand homme après sa double chute, il y en a peu, sans doute, qui eussent voulu lui parler ainsi que Béranger le fit dans ces couplets. Lors de la seconde rentrée des Bourbons, on ne l’accusa pas moins d’avoir flatté l’Empereur. Il fut loin d’en juger ainsi, puisque dans son premier volume, publié à la fin de 1815, il n’inséra pas cette chanson, parce qu’il la regardait comme une critique trop directe du gouvernement impérial, ce qui lui semblait peu convenable alors.

Il faut toujours se rappeler que Béranger n’avait pas encore osé donner à son genre des formes plus en rapport avec les idées qui occupaient le peuple français. De là, le ton et le cadre qu’il prit dans le Traité de politique.

C’est à l’époque où il fit cette chanson qu’on lui proposa la place de censeur du Journal général, feuille connue par son royalisme. Béranger, partisan de la plus grande liberté possible de la presse, refusa cette place, qui rapportait 6,000 francs, quoiqu’il n’eût alors pour vivre et soutenir des charges assez fortes que son emploi de 1,800 francs. (Note de Béranger.)