Page:Béranger - Ma biographie.djvu/419

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de l’acte passé entre nous pour notre marché ; quoique superflue, cette approbation contient l’ensemble de vos droits sur mes manuscrits, ce qui peut servir à l’occasion.

« Il me reste à vous recommander mon plus vieil ami, Antier, dont la vieillesse pourrait n’être pas heureuse. Je vous prie de veiller à ce qu’il ne manque pas, et, si la Biographie que je laisse obtient un peu de succès, assurez-lui une pension ; cela, bien entendu, dans le cas où son emploi viendrait à lui manquer. Judith devra se charger de faire quelque chose pour la fille aînée d’Antier, ce qui sera utile pour tous les deux.

« Voici à peu près ce que j’avais à vous dire, en vous remettant une copie de mon testament et du codicille qui l’accompagne. Tous deux sont de dates déjà bien anciennes.

« On a parlé du retour du choléra. J’ai voulu revoir mes dispositions, et n’ai trouvé rien à y changer ; mais j’ai pensé à accomplir l’idée que j’avais depuis longtemps de vous confier le duplicata de ces actes, dont vous avez besoin pour remplir vos fonctions d’exécuteur testamentaire. Je vous les remets donc et compte trop sur votre attachement pour m’excuser des embarras que cela pourra vous causer.

« Tout à vous,
« Béranger. »

« Paris, 14 novembre 1847. »

Peut-être faut-il remarquer les recommandations que Béranger fait à son éditeur, au sujet de ses Chansons posthumes.

En 1851, Béranger ajouta un codicille à son premier testament : ce fut pour demander formellement qu’on lui fît de simples obsèques et qu’on évitât le bruit autour de sa tombe.

« Lorsque arrivera mon décès, je prie ceux de mes amis qui