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VIII
LA PATRIE D’HOMÈRE

Je réserve provisoirement le nom d’Homère à l’écrivain, au lettré, au savant, au prince des poètes, qui introduisit dans la « geste » d’Ulysse les Récits chez Alkinoos.

Sur la « geste » d’Achille, que nous présente l’Iliade et qui, pourtant, m’est familière, j’ai dit et je répète que je voudrais me garder encore de toute affirmation : je ne crois pas que l’on puisse parler de cette autre « Poésie homérique » en même connaissance de cause ; il faut attendre, pour en découvrir les origines, les composantes et les auteurs, qu’assyriologues et sémitisants nous aient rendu les mêmes termes de comparaison que les égyptologues nous ont fournis pour l’Odyssée. Mais ce que les périples et les contes pharaoniques nous ont enseigné sur cette dernière, je ne doute pas que nous ne l’apprenions un jour prochain sur l’Iliade, par les épopées militaires, les