Page:Bérard - La résurrection d’Homère, 1930, 1.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

XVe-XVIe siècles après J.-C. — Période italienne. Dès le milieu du xive siècle, les relations religieuses de Byzance avec la papauté d’Avignon rétablissent les échanges d’idées et de textes entre les deux christianismes d’Orient et d’Occident. Puis les relations commerciales amènent en Italie nombre de manuscrits et de professeurs grecs. De Pétrarque (1360) à Poggio, le goût et la mode des études homériques se répandent : Florence en devient le centre ; le premier Homère imprimé y paraît en 1488, aux frais de B. et N. Nerili et de J. Acciajuoli, par les soins de D. Chalcocondyle. Venise donne ensuite les trois éditions des Aldes, (1504-1524), que suivent bientôt les éditions de Strasbourg, de Bâle, de Rome et des Estienne (1525-1566).

XVIIe et XVIIIe siècles après J.-C. — Période franco-anglaise. Dans le domaine homérique, comme dans la plupart des autres, les deux méthodes cartésienne et baconienne ouvrent l’ère de la science moderne.

Dès 1670, en ses Conjectures académiques ou Dissertation sur l’Iliade, Fr. Hédelin, abbé d’Aubignac, — « le fondateur de la haute critique homérique », disent aujourd’hui les philologues de langue allemande, — cherche à démontrer que l’Iliade et l’Odyssée sont, non