toutes les données de la « question homérique ». En aucun chapitre, je crois, des connaissances humaines, nos conceptions ne sont aujourd’hui plus contradictoires aux hypothèses qui firent loi pour les trois ou quatre générations précédentes.
Les trouvailles des archéologues ont ouvert devant nos yeux plusieurs dizaines de siècles antérieurs aux dates qui semblaient les plus lointaines, les plus fabuleuses de la tradition grecque, et elles ont renoué les relations intimes que les Anciens affirmaient avoir existé entre la Grèce des origines et la trimillénaire série des civilisations levantines : la première olympiade (776 av. J.-C.) et la fondation de Rome (753 av. J.-C.) semblaient naguère les plus fines pointes de l’aube européenne ; telle relique crétoise du Musée de Candie nous reporte aujourd’hui au xxxe siècle avant notre ère.
Pendant que les archéologues fouillaient à Troie, à Mycènes, à Tirynthe, etc. les manoirs de Priam, d’Agamemnon et des autres « fils des Achéens », pendant qu’ils retrouvaient à Cnossos, à Phaistos, à Mallia, etc.,
la Crète de Minos et de Pasiphaé,
les décombres des vieux bourgs égyptiens rendaient à nos philologues les manuscrits en fibres végétales, les papyri, sur lesquels les sujets