Page:Bérard - La résurrection d’Homère, 1930, 1.djvu/66

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roi d’Israël, dont la nouvelle capitale, Samarie, s’élève un peu plus au Nord, dans les monts de Sichem. Plus proches des ports phéniciens, ces dynastes d’Israël ont de plus intimes relations de commerce, de culte et même de mariages et de parentés avec les dynastes de Tyr-Sidon ; car ces deux villes ne forment qu’un seul royaume : les rois des Tyriens-Sidoniens ont fait en Phénicie la même besogne unitaire que David et Salomon chez les Hébreux.

Or, entre les livres de Josué et des Juges, d’une part, et ceux des Rois de l’autre, la différence arrête le lecteur le moins attentif. Josué et les Juges ne sont que des recueils d’anecdotes ou de légendes non datées, de petites histoires plus ou moins merveilleuses, à peine recousues les unes aux autres et mises en une série dont on pourrait transposer les termes. Les Rois sont une chronique de faits réels ou plutôt des annales bien ordonnées, avec dates fixes et concordances. Entre les Juges et les Rois, les livres de Samuel nous font assister au passage : c’est dans le second livre de Samuel que commencent à être datés avec précision la biographie et le règne de David.

Les rois de Jérusalem ont désormais leurs scribes et leurs bureaux, qui échangent des correspondances avec les fonctionnaires du dedans et avec les puissances étrangères. Parmi