Page:Bérard - La résurrection d’Homère, 1930, 2.djvu/46

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adaptée. Les rois et seigneurs de l’Archipel s’en servaient, semble-t-il, pour le classement de leurs provisions et richesses, pour l’inventaire de leurs magasins et trésors : l’avaient-ils déjà pliée à la chronique de leurs règne et vie, à la notation de leurs exploits et aventures, de leurs traditions civiles et religieuses, de leurs connaissances historiques et scientifiques, et à la composition littéraire ? Avaient-ils déjà une prose et une poésie, apparentées, comme les autres ouvrages de leurs arts et de leurs industries, aux œuvres que nous ont laissées la Chaldée et l’Égypte ?… Il faut, pour répondre, attendre l’heureux hasard d’un déchiffrement, dont la plupart de nos érudits n’escomptent plus guère la date ni même la chance.

Les Achéens des générations suivantes réclamèrent pour la dernière et la plus glorieuse de leurs dynasties, pour leurs Atrides, petits-fils de Pélops, une parenté avec les dynastes de cette Asie-Mineure des plateaux, que dominait alors l’empire militaire des Hittites : le déchiffrement des documents hittites commence de prouver