Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/202

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Merian.   Wolf.
Pages 417-418. — Il n’est jamais question dans Homère d’écriture alphabétique. C’est ici un de ces cas où les arguments négatifs ont beaucoup de force : la probabilité penche nécessairement de leur côté lorsqu’il n’y a point de contrepoids dans l’autre plateau de la balance. Pour savoir si les héros d’Homère et lui-même connoissoient et employoient l’écriture, vous ne pouvez consulter que ce même Homère. Son silence sur ce point est donc très significatif.

Comment se persuader que ce poète, à qui l’on voit étaler partout ses connoissances, celles de son temps et celles des temps héroïques, qui fait si souvent mention, description même des arts mécaniques grossièrement pratiqués alors, des arts du fileur, du tisserand, du forgeron, du charron, du charpentier, etc., puisse demeurer muet sur l’art le plus merveilleux, le plus ingénieux, le plus utile de tous, qui a le plus contribué au perfectionnement des autres et à chasser la barbarie et à

  Pages 78-79. — Quoniam enim ipsos versus habemus in quibus vates de scriptoria arte aut silere aut testari putatur, utrum verum sit ex certis interpretandi legibus dejudicare nostrum est. At occurrunt nobis nonnulli, opposita ancipiti vi silentii in hoc historico genere. In quo isti sane dicunt aliquid, sed non tantum quantum sibi videntur dicere. Est haud dubie silentium quoddam nullius momenti et in neutram partem trahendum ; contra aliud est argutum et, ut ita dicam, vocale, quod se non expugnatur diversum testantium auctoritate vel ea, quae omnes omnium auctorites frangit, ratione, apud prudentissimum quemque semper plurimum valuit.

Nam quum in tanta longitudine illorum [carminum] tot consuetudinum et celebrium artium picturae intextae sint, in primis earum, quae illo tempore aliquam admirabilitatem ex novitate haberent, in Hesiodeis autem magna pars domesticae disciplinae tradatur, jure meritoque mirere si neuter utilissimae rei meminerit. Neque vero satis