Aller au contenu

Page:Bérillon - La Bromidrose fétide de la race allemande, 1915.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 8 —

qu’on retrouve chez la grande majorité des individus allemands. Cette odeur, par l’effet des soins de propreté, de pratiques d’hygiène spéciale, de l’usage de désinfectants, est moins appréciable dans les classes riches ou aisées ; elle n’en est pas moins sensible pour un odorat délicat.

Elle n’est pas particulièrement liée à la couleur des poils. Elle émane des individus bruns aussi bien que des blonds roux.

Une différence sensible existe cependant entre les émanations des uns et des autres. Tandis que chez les bruns, un examen attentif rappelle l’odeur du boudin dans lequel on aurait incorporé de l’encens ou du musc, chez les blonds, on perçoit l’odeur de la graisse rance, avec les senteurs aigres qui se révèlent à l’approche des fabriques de chandelles.

L’impression ressentie est exprimée d’une manière différente par les observateurs. Les uns disent que l’odeur de l’allemand est analogue à celle qui se dégage des clapiers de lapins. D’autres la comparent à un relent de ménagerie mal tenue, pendant l’été. Il en est aussi qui se rattachent à l’odeur aigrelette des fermentations lactiques, de la bière répandue sur le sol, de barils ayant renfermé des salaisons, du petit salé. J’ai entendu exprimer l’opinion que l’odeur exhalée par les allemands est analogue à celle qu’on perçoit chez un grand nombre de vieillards arrivés à la période de la décrépitude. Faudrait-il en conclure que la race allemande est arrivée à la vieillesse ?

Il s’agit en réalité, d’une odeur composite, de laquelle un odorat exercé pourrait seul dégager les éléments disparates.

Au premier rang de ces éléments constitutifs de l’odeur allemande, je puis indiquer :


1o L’odeur hircinique qui émane des aisselles et a reçu son nom de l’analogie qu’elle présente avec l’odeur du bouc. Elle tendrait à prédominer chez les Bavarois et les Allemands du Sud ;

2o L’odeur butyrique, dont le siège d’élection se trouve dans les interstices des doigts des pieds et qui est en rapport avec le tempérament, le développement graisseux et le tempérament lymphatique d’un grand nombre d’individus de race allemande.

Elle est assurément plus accentuée chez les allemands du Nord et chez les Prussiens ;

3o L’odeur spermatique, qui s’explique par l’aptitude bien connue des allemands à jouer le rôle d’animal reproducteur. L’odeur spermatique dont est imprégnée la chair des animaux reproducteurs est une des causes pour lesquelles il est souvent difficile de la livrer à la consommation. Or, la sécrétion des