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Dans l’intervalle des danses, ils allaient déposer leurs matières fécales sur les tapis, sur les meubles, et dans la vaisselle, s’essuyant avec les robes, les tentures et les objets de literie.

Dans plusieurs maisons de Rozet-Saint-Albin (Aisne), des constatations analogues ont été faites. La maison de campagne de M. Poursin, industriel, a été littéralement inondée de déjections. Les placards, les tapis, toute la vaisselle et les objets de lingerie en ont été souillés. Dans le même pays, toutes les pièces du château de M. le comte Berthier de Savigny ont été infectées de la même manière. On a trouvé des souillures stercorales jusque sur les plafonds.

Au château de Champigny, près de Reims, on enfonçait jusqu’au genou dans les monceaux d’ordures fécales. Toutes les pièces en avaient été remplies. Les serviettes et les nappes après avoir été souillées avaient été soigneusement repliées et replacées dans les armoires.

À Charly-sur-Marne, dans plusieurs maisons qui paraissaient avoir été indemnes, les propriétaires ont retrouvé des excréments dans tous les verres et dans toute la vaisselle.

Dans beaucoup d’endroits, les livres furent spécialement l’objet d’attentions scatomaniaques des infatigables propagateurs de la Kultur. Il est vrai qu’après les avoir salis, ils avaient pris la peine de les ranger soigneusement sur les rayons de la bibliothèque.

Je pourrais, à l’infini, multiplier ces exemples. Dans tous on retrouverait le même caractère d’aberration mentale, d’indignité, d’inconscience et d’insanité.

Il n’est pas jusqu’au Grand-duché de Luxembourg, où, sans avoir eu l’excuse d’une résistance de la part d’armées ennemies, la polychésie des Allemands ne se soit donné libre carrière.

À Luxembourg, les Allemands avaient pris possession de la poste centrale. Après leur départ on constata que tous les tiroirs de la poste restante avaient été comblés d’excréments. Chaque employé s’était adjugé un tiroir pour en faire le réceptacle de ses résidus fécaux.

Il en est résulté un curieux néologisme dans lequel on pourrait discerner les éléments de quelque ironie. Depuis ce moment les enfants des écoles, lorsqu’ils veulent s’absenter, demandent à leurs maîtres et à leurs maîtresses la permission « d’aller au tiroir. »

La femme d’un de nos confrères du Luxembourg, après le passage des troupes allemandes, se félicitait qu’elles n’eussent apporté aucun dérangement dans sa demeure. Quelques jours après, ayant quelques amis à déjeuner, elle eut