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la psychologie de la race allemande

yeux, les dimensions du crâne, l’implantation du nez et des oreilles, la forme des seins, la disposition des organes génitaux, etc. Elles existent aussi dans le mode d’apparition des fonctions de la puberté, la précocité sexuelle, dans la fécondité, la durée de la gestation, la longévité, dans l’activité des sécrétions.

Mais, surtout, la composition chimique des humeurs et des tissus présente des termes de comparaison établissant les différences essentielles qui se rencontrent entre les organismes.

Si la personnalité anatomique se transmet avec une fixité relative, par contre la personnalité chimique se perpétue avec un caractère de précision en quelque sorte absolu. À l’objectivité des formes correspond une objectivité physiologique.

L’individualité et la spécificité des diverses races ne seraient donc pas constituées seulement par des caractères extérieurs ; elles résulteraient encore plus de la composition de leur milieu intérieur.

Les réactions de la matière vivante, à tous leurs degrés de complexité et dans toutes leurs manifestations, ne sont, comme l’enseignait Claude Bernard, que celles de combinaisons chimiques élémentaires constituant la substance même de ces organismes.

Les conditions d’existence résultant de la constitution du sol, des habitudes alimentaires dérivées de ses produits, les influences du climat, le rythme moteur spécial à la constitution organique des ancêtres, les habitudes mentales entretenues et cultivées par les coutumes et les traditions, ont, en vertu de l’hérédité, constitué en Allemagne, comme dans tous les autres pays, une race douée de réactions chimiques particulières.

La prédominance du tempérament lymphatique chez les Allemands, la mollesse générale de leurs tissus, leur tendance à la prolifération adipeuse, — comparées à la tonicité du système musculaire chez les Français, — permettent d’inférer qu’il existe entre ces deux peuples, au point de vue physique, de notables différences.

La densité, c’est-à-dire le rapport de la masse à son volume, n’est assurément pas la même chez le Français que chez l’Allemand. Le poids spécifique des individus de race française est supérieur, d’une façon notable, à celui de ceux de race allemande.

Il y a une très grande différence entre la chair et le fumet des lièvres allemands et ceux des lièvres français ; de même pour les chevreuils et les cerfs. Les gourmets le savent si bien que le gibier allemand est systématiquement exclu des maisons de premier ordre.

Les modifications qu’imprime le sol aux races animales s’étendent à l’espèce humaine. Déjà on avait été frappé du fait que certaines races sont plus sensibles à telles maladies infectieuses. Velpeau expliquait la faiblesse de résistance de certaines races aux conséquences des opérations chirurgicales en disant :

La chair du noir n’est pas celle du blanc. Leur chair est autre.