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docteur edgar bérillon

dépourvue de base logique. En ce qui me concerne, je suis disposé à inférer que, dans l’ordre chimique, l’Allemand, mangeur de graisse, est un carbonatide, tandis que le Français, mangeur de pain, est un phosphatide.

De là, dérive probablement la constitution des formes extérieures de chacune des deux races.

Chaque sel implique des dimensions spéciales pour les cellules qu’il contribuera à former : les phosphates donnant naissance à des tubes et des formes déliées ; les carbonates formant des cellules rondes, devenant carrées par leur juxtaposition.

Ce serait donc de leurs tendances alimentaires si opposées que résulteraient les antagonismes, les oppositions irréductibles entre la race germanique et la race française, que la guerre actuelle vient de mettre en évidence d’une façon encore plus indiscutable.

En attendant que la science biologique nous apporte sur le chimisme ethnique les contributions qu’on peut en espérer, je me propose d’étudier l’objectivité physiologique de la race allemande dans ses trois expressions les plus frappantes : sa voracité, sa polychésie et son odeur.


La voracité de la race allemande. — De toutes les manifestations objectives par lesquelles se révèle la spécificité de la race allemande, la voracité est assurément la plus caractéristique.

Tacite écrit dans maints passages de son livre sur les Mœurs des Germains, qu’ils

… aiment, avec passion le lit et la table.

Il nous apprend qu’aux repas chacun des convives dispose d’une table qui lui est personnelle et qu’ils consacrent la plus grande partie de leur temps à des festins :

Passer sans interruption le jour et la nuit à boire n’est pour aucun d’eux une honte.

Dans un autre passage, il ajoute :

Si vous encouragez leurs penchants à l’ivrognerie, en mettant à leur portée toute la boisson qu’ils convoitent, vous aurez plus de facilité à les vaincre par leurs vices que par leurs armes.

Il leur arrivait fréquemment d’être si absorbés par la satisfaction de leur gloutonnerie qu’ils en perdaient toute notion de prudence. Toujours d’après Tacite, après un copieux repas, et d’abondantes libations, ils tombèrent dans un sommeil si profond qu’ils furent surpris et mis à mort sans défense par les Aggrifiniens[1].

La voracité des Allemands, étant inconciliable avec le choix raisonné des aliments les porte à préférer la quantité à la qualité. De là la propension à s’accommoder des aliments les plus grossiers.

  1. Le même fait s’est reproduit au cours de notre victoire de la Marne où de nombreux officiers et soldats allemands furent capturés étant dans l’ivresse la plus complète.