Page:Büchner - La Mort de Danton, trad. Dietrich, 1889.djvu/16

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de cette pièce, M. Alexandre Buchner, son professeur d’allemand au collège de Valenciennes, un écrivain de valeur, actuellement titulaire de la chaire de littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Caen, — le frère de Louis Büchner, de Darmstadt, ce philosophe savant et hardi qui a signé le célèbre traité de Force et Matière, et aussi de ce Georges Buchner mort à vingt-trois ans, après avoir écrit des pages animées d’un souffle éloquent et superbe, et ce drame de la Mort de Danton où l’on croit entendre parfois comme un écho de la grande voix de Shakespeare.

Georges Büchner, mort si vite, comme Jacques Richard, — car il semble que M. Dietrich se soit voué à la gloire de ces poètes fauchés dans la fraîcheur de la vie, — Georges Büchner avait fait de son existence un combat. En 1850, Louis Büchner l’a retracée anonymement avec une émotion contenue, mais trop de sous-entendus et de lacunes, en tête d’une édition des écrits de son frère qui elle-même avait dû subir plus d’une mutilation dans le texte et où n’avait pu prendre place environ un tiers de l’œuvre, par suite de la compression sous laquelle haletaient les États de l’Allemagne, en particulier les petites principautés,