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Page:BLANQUI - Critique sociale, I.djvu/163

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apologue du menuisier, par bastiat

planches ? — Non ! — Eh ! bien, s’il mange, s’il boit et s’il s’habille, c’est grâce aux pièces de cent sous qu’il a reçues en prix de son bois raboté. — D’accord. Service pour service. — Oui, mais lequel de ces deux services est le plus désiré ? Qu’on demande au premier venu : « Aimes-tu mieux 1.500 francs écus ou 1.500 francs planches ? » il vous rira au nez. Dans l’opération de l’échange, qui a tenu le haut bout ? Qui se croit l’obligé et remercie ? Le bailleur ou le preneur des espèces ? La pratique ou le marchand ?

Les écus ont donc barre sur les planches. Quand on n’est au fond que leur très humble serviteur et très plat courtisan, il ne faut pas se donner des airs d’en faire fi et de les mettre plus bas que terre, tout cela pour les besoins d’une mauvaise cause. C’est aussi par trop de duplicité. Nous, qui exécrons la puissance du dollar, nous Savons mieux l’apprécier. Si la société avait gardé les 1.500 francs, et laissé au menuisier son chêne et son sapin, qui eût été penaud ?

L’auteur continue en ces termes :

« Supposons que cet artisan économise un franc par jour. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il rend à la société des services pour 1,500 francs, et qu’il n’en retire actuellement que pour 1.200. Il acquiert le droit de puiser dans le milieu social, où, quand, et sous la forme qui lui plaira, des services bien et dûment