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Page:Baby - C.E. Casgrain — mémoires de famille, 1869.djvu/143

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C. E. CASGRAIN.

j’ai toujours entretenu l’idée de vous les faire connaître. Considérez-les en écoutant la voix de votre conscience ; souvenez-vous, en réfléchissant sur une vie si bien remplie, des paroles du Psalmiste : « Voulez-vous vivre éternellement dans le ciel, et passer des jours heureux sur la terre, éloignez-vous du mal et faites le bien. »

Vous comprenez, mes enfants, qu’on ne peut pratiquer la vertu pendant toute sa vie à un si haut degré, sans le secours de la grâce de Dieu ; vous savez que cette grâce de persévérance ne s’obtient que par le moyen de la prière ; aussi votre père priait-il beaucoup. Mais ce qui surprendra davantage quelques-uns d’entre vous, tant c’est chose inusitée dans le monde, c’est qu’il faisait journellement la méditation. Si ses occupations le requerraient, sa prière était courte, mais toujours fervente. Son travail même était une prière.