de Québec, Mlle du Sablé répondit de tout point à la solide éducation qu’elle avait reçue et aux espérances qu’elle avait fait concevoir. Modèle achevé des épouses et des mères, elle fut pour toute la colonie une prédication vivante. Aussi Dieu bénit-il visiblement son mariage. De cette union sont sortis grand nombre d’enfants qui tous firent honneur à leur noble origine, sous les noms de Duperron et de Chèneville. Trois des demoiselles firent d’excellents mariages. Marie-Anne épousa M. de Lusignan appartenant à une maison des plus honorables. Les deux autres entrèrent dans la famille Crevier et l’une d’elles devint belle-mère de M. P. Boucher, ce vénérable patriarche qui a laissé aux générations futures de si beaux exemples.
Raymond, le plus jeune de la famille, s’étant fixé à Montréal, y épousa, le 9 juin 1721, Mlle Thérèse Dupré, fille de M. Louis LeComte Dupré et de Dame Catherine Saint-Georges. Par sa fortune, par ses alliances avec les Juchereau