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C. E. CASGRAIN.

son fils, qui en avait appelé à son père, en faveur d’un serviteur qui avait encouru la disgrâce de celui-ci. Elle commence ainsi :

« Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé.

« Crois-tu, cher Charles, qu’en réfléchissant sur cet article un chrétien peut s’y refuser ? Ces mots adressés à un père de la part de son fils, peuvent-ils essuyer un refus ? Non, cher ami, il lui faudrait un tout autre cœur, que celui qu’il possède. Tu le sais, il n’a jamais été sourd à la voix du malheureux. Jamais, à ma connaissance, il a refusé de le soulager dans sa misère. Il aurait sans doute, comme tu l’observes, de grandes raisons de plaintes, contre ce pauvre John ; mais il sait mettre tout cela de côté, et considérer que sous le rapport de la religion, il doit faire pour